L’importance des récits de naissance
J’ai compris que raconter son accouchement est crucial pour poser des mots sur ce vécu intense. Cela permet de comprendre certaines phases importantes et impactantes de l’accouchement. Parfois, ce qui est vécu à ce moment-là est tellement bouleversant qu’il peut susciter des émotions incontrôlées.
J’ai découvert qu’un accouchement mal vécu peut avoir un impact dramatique sur les suites de couches et le post-partum. C’est pourquoi il est essentiel de permettre à la maman de déposer ses émotions et son vécu d’accouchement.
Lors de mes accompagnements, écouter ces récits est une étape primordiale. Cela me permet d’avoir une approche globale et de mieux connaître la famille que j’accompagne et ses besoins.
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Mon premier accouchement
Je pourrais le juger de « classique ». J’avais fait tous mes cours de préparation à l’accouchement avec le papa, je me sentais prête.
Quelques mois avant j’avais eu l’honneur de participer au travail de ma petite sœur qui avait parfaitement géré ses contractions. Elle avait juste eu le temps d’arriver à la maternité pour accoucher car ma nièce était déjà en train de sortir. Pour moi, elle avait été parfaite, elle avait réussi à accoucher sans péridurale !
Toute fière que j’étais et après avoir vu ma sœur pour son accouchement je m’étais mis en tête que t’étais suffisamment forte, en tout cas au moins assez forte, pour me débrouiller aussi bien que ma petite sœur. Elle y était arrivée, pourquoi pas moi ?
J’avais donc décidé d’accoucher sans péridurale.
Le jour de l’accouchement j’ai vite compris que c’était ma première erreur de parent : ne jamais se comparer aux autres !
Lors des premières contractions, j’ai moins fait la fière. Dès que j’ai senti les contractions se rapprochées, nous sommes directement allés à la maternité. Au vu de la douleur que je ressentais, j’ai directement demandé la péridurale. La femme forte et toute fière que j’étais avait complètement disparue. Et j’étais loin de mes peines lorsque j’appris que le travail n’était pas suffisamment avancé pour avoir la péridurale. J ‘étais a 2 et il fallait attendre d’être à 3.
Ca c’était pas prévu dans le scénario !
J’ai donc dû attendre. J’ai pris mon mal en patience, j’étais couché sur le lit, branché à tous les appareils et je serrais les dents à chaque nouvelles contractions.
Vous n’imaginez pas la délivrance que j’ai ressenti lorsque j’ai reçu la péridurale. Bien que j’étais terrifié par cette énorme aiguille qui allait rentrer dans mon dos, cette peur avait complètement disparu tellement je souffrais des contractions…
Une fois la péridurale posée, c’était magique, la douleur avait disparu. Je sentais légèrement les contractions et c’était parfait. Je suis restée tranquillement dans mon lit à attendre, jusqu’au moment où tout le monde s’est emballé, une série de médecins sont entrés dans la pièce en m’indiquant que c’était le moment… J’avais tellement peur d’une quelconque complication (à l’époque ma grande frayeur c’était de subir une césarienne) que j’ai poussé de toutes mes forces dès que la sage femme me le disait. Oui parce que, comme j’avais vu dans les films, j’attendais qu’on me dise ce que je devais faire…
En 23 mins top chrono il était expulsé. Un bébé né en bonne santé grâce à une merveilleuse sage femme qui m’avait guidée avec suffisamment de force pour me motiver, que d’amour et de bienveillance pour que je ne me sente pas agressée.
C’était l’accouchement idéal !
Mon 2ème enfant
Il n’a malheureusement pas vécu longtemps. D’ailleurs certains dirons qu’il n’a même jamais eu le temps d’exister. La vie a fait qu’il est parti au bout de 10 SA.
Le vendredi 18 janvier 2019 j’apprenais lors de la première échographie que le cœur de mon bébé ne battait plus. J’avais le cœur en miette. Ce bébé qui prenait une place tellement puissante en moi encore quelque jour avant cette échographie n’était finalement plus là.
A peine la nouvelle annoncée, je devais choisir la méthode pour sortir mon bébé de mon utérus. J’ai dû attendre tout un week end avec ce bébé mort dans mon ventre avant de faire un curetage (quel mot horrible). Puis le gynécologue l’a enlever sans même que je ne puisse dire quoi que ce soit à mon enfant. Non pas que j’avais ressenti le besoin de dire quelque chose à ce moment là mais aujourd’hui je me rend compte que je n’ai pas eu de choix et que j’aurais peut être aimé lui dire au revoir. Je te raconterais dans un prochain article comment j’ai vécu cette période.
Mon 2ème accouchement
Mon 2eme enfant est né pendant une période stricte de notre histoire, c’était comme on l’appel aujourd’hui, un bébé covid. Premier confiné comme on dirait.